Ce sont des sociétés commerciales.
Comme toutes les Entreprises privées, leur principal objectif est de faire les profits les plus élevés.
Elles doivent aussi verser le maximum de dividendes à leurs actionnaires, payer leurs salariés et amortir leurs frais.
Qui sont les contributeurs ?
Si vous apprenez que la vôtre délocalise ses services au Maroc ou en Inde pour minorer ses coûts de gestion, ne rêvez pas, vos cotisations ne baisseront pas, ce sont ses bénéfices qui seront augmentés…

Tous les jours des salariés sont victimes de la mondialisation mais personne ne songe à lutter contre cette perversion de la Société.
Il suffirait pourtant qu’un certain nombre de ménages décide de n’acheter que des produits d’origine française. Tous ceux qui ont perdu leur emploi pour cause de délocalisation seraient faciles à convaincre. Ils suivraient les indications d’une association qui publierait, au jour le jour, la liste des produits et articles concernés. L’Europe s’y opposerait, bien sûr mais on pourrait l’envoyer se faire voir avec la bénédiction d’une majorité de citoyens. Une idée qui pourrait être reprise dans tous les pays concernés. On aboutirait à une véritable fédération européenne qui défendrait les consommateurs au lieu de les soumettre au bon vouloir des profiteurs.

Dans les années d’après guerre (de 40) on pouvait se réjouir de la rapidité du redressement des pays qui avaient le plus souffert.
La reconstruction allait bon train. La production s’accélérait, bientôt les tickets de rationnement, créés pendant le conflit, allaient disparaître (fin 1949 pour la France).
Le niveau de vie augmentait pour tout le monde.
Les efforts demandés à tous portaient leurs fruits, la misère serait bientôt éradiquée, même les familles situées en bas de l’échelle sociale pourraient vivre décemment.
Et puis un jour, patatras ! La production des biens de consommation était devenue accessoire, ce qu’il fallait produire, c’était du fric mais seulement au bénéfice de quelques uns : les privilégiés.
La belle machine remise en route après l’écrasement du nazisme s’était enrayée.
Il ne s’agissait plus de combler les envies ni même les besoins de la population mais de satisfaire l’avidité des plus riches au détriment des pauvres maintenus dans la pauvreté et de ceux qui allaient y être plongés.
Un processus irréversible, jamais la cupidité ne se contente de ce qu’elle a obtenu. Il lui en faut toujours plus jusqu’au dépassement des limites qui entraîne sa chute.
Il ne s’agit plus de savoir si elle se produira ou non mais quand et comment elle interviendra.

Autrefois, dans les pays industrialisés, un équilibre s’était installé entre les travailleurs et les détenteurs du capital.
Après des combats, souvent très durs, les grévistes parvenaient à obtenir (pour l’ensemble du personnel) une participation aux profits générés par les avancées technologiques, sous forme d’augmentation des salaires et de réduction du temps de travail.
Les temps ont bien changé. Les progrès se traduisent par un accroissement très important des bénéfices pour les actionnaires et seuls les dirigeants d’entreprises sont concernés par de fortes majorations de leurs indemnités, celles des salariés ordinaires sont même minorées et la réduction des besoins en main-d’œuvre n’est plus synonyme de diminution des horaires mais de licenciements !