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  • : Le blog de Jean-Pierre SILVESTRE
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26 août 2014 2 26 /08 /août /2014 16:54

Quand on a des ambitions littéraires, la sagesse commande de ne pas compter sur d'autres lecteurs que quelques amis complaisants.
Ca permet d'éviter les désillusions.
Mais la sagesse est rarement écoutée; derrière chaque auteur ou presque, se cache un génie qui a pondu l’œuvre du siècle.

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commentaires

L
Quand on aime écrire, au point que ce soit une passion essentielle à sa vie, on ne se soucie pas du nombre des lecteurs mais de la qualité de ce que l'on produit.
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J
Un contre-exemple que vous connaissez, celui de Romain Gary qui sous le nom d'Emile Ajar obtint un second Prix Goncourt. Tout le monde ignorait qu'il se dissimulait derrière ce pseudo mais les Jurés des prix littéraires sont peut-être d'un niveau supérieur à celui des membres des Comités de lecture des éditeurs...
R
Je ne serai pas aussi optimiste que vous, Jean-Pierre.<br /> Je pense que cette éviction célèbre - corrigée par la suite, car c'est finalement Gaston Gallimard qui reprendra, après le décès de Proust je pense mais ne suis pas absolument certain, il me faudrait vérifier, la publication de l'oeuvre entière, car les derniers volumes furent posthumes -, pourrait encore se produire dans la mesure où c'est toujours un comité de lecteurs, c'est-à-dire fait d'hommes et de femmes de lettres susceptibles de s'égarer, ou d'avoir des humeurs contre l'un ou l'autre &quot;collègue&quot; qui donne ou non son blanc-seing.
J
Vous avez entièrement raison. Toutefois, il est meilleur pour le moral de susciter un peu d'intérêt...
R
Et c'est logique qu'il le croie : si non, à quoi cela mènerait-il de raconter une histoire en plusieurs centaines de pages ?
Répondre
J
Le scandale que vous citez pourrait-il se reproduire aujourd'hui ?<br /> Peut-être pas, les éditeurs ont acquis une expérience qui devrait leur éviter une grosse bourde de ce genre.<br /> Non seulement ils étaient passés à côté d'une grande oeuvre littéraire mais aussi de la possibilité de gagner de l'argent avec un bouquin qui a suscité l'intérêt de ses lecteurs...
R
Effectivement.<br /> Rappelez-vous ce cas célèbre qui fait honte à l'histoire des éditions françaises : le comité de lecture de la NRF dans lequel, notamment, siégeait André Gide, refusa catégoriquement de publier &quot;Du côté de chez Swann&quot;, premier tome de ce chef d'oeuvre qu'est &quot;A la recherche du temps perdu&quot;, de Marcel PROUST ... qui, plus tard, fut finalement accepté à compte d'auteur chez Grasset.
J
C'est vrai mais pour un auteur édité, combien d'autres se morfondent, persuadés d'avoir été victimes de l'incompréhension des éditeurs...