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  • : Le blog de Jean-Pierre SILVESTRE
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19 septembre 2008 5 19 /09 /septembre /2008 22:07

Dernier combat de l’Abbé Pierre : la promulgation d’une loi obligeant toutes les communes importantes, même les plus riches, à consacrer une part suffisante de leurs investissements immobiliers pour atteindre une proportion de 20% de logements sociaux.

Dernière trouvaille du Sarkozysme pour contourner cette loi impopulaire à Neuilly-sur-Seine et annoncée par Roselyne Bachelot : les logements à ‘’15 euros par jour’’ seront considérés comme des logements sociaux au même titre que les HLM !

Indignation de l’opposition : Une mesure qui écartera encore plus de pauvres de l’accès à un logement puisqu’elle est destinée à restreindre la construction de ceux dont le loyer leur serait accessible !

Une récession ! S’enflamme un parlementaire socialiste !

En voilà une découverte ! Ne sommes-nous pas, depuis 15 ans, soumis à une politique de récession dans tous les domaines ?

Depuis, qu’en 1993, Balladur édictait des mesures destinées à réduire la retraite des plus pauvres. Ce ne seraient plus les dix meilleures années qui seraient prises en compte pour le calcul de la retraite mais les vingt-cinq !

Avec un peu de chance, il s’y intégrerait quelques périodes de chômage et les smicards qui croyaient pouvoir vivre chichement mais dignement de leur pension étaient réduits à la mendicité. Tout ça parce que l’espérance de vie s’étant accrue de quelques années, il fallait éviter que la durée du versement des retraites suive le même chemin. Une espérance de vie dont l’accroissement n’affecte probablement pas les dirigeants d’Entreprises dont les revenus augmentent, chaque année, d’un pourcentage à deux chiffres quand ce n’est pas trois ! Et dont les retraites s’accroîtront d’autant ! Sans doute pour les dédommager du côté harassant des Conseils d’administration…

Récession dans les horaires de travail. Depuis un siècle ils se réduisaient. Maintenant ils s’accroissent. Les patrons de droit divin bénéficient de mesures législatives qui leur permettent de prendre de plus en plus de liberté avec les trente-cinq heures. Éventuellement, certains ne dédaignent pas de pratiquer le chantage à l’emploi pour obliger leurs salariés à travailler quarante heures pour le prix de trente-cinq avec l’accord tacite du gouvernement…

Récession dans la durée du travail. La lutte des travailleurs avait permis de ramener, progressivement, l’âge de la retraite à soixante ans. ; un âge auquel il devient de plus en plus difficile d’aller planter ses choux puisque, pour la plupart des sexagénaires, il ne faut pas trop s’éloigner de l’ANPE pour pouvoir aller pointer au chômage. La dispense de recherche d’emploi pour les plus de cinquante-cinq ans étant, elle aussi, remise en cause.

Récession dans les régimes spéciaux. Au lieu de partir à cinquante ou cinquante-cinq ans, les gens qui exercent une activité pénible prendront leur retraite comme tout le monde, à combien au fait ? Soixante-cinq, soixante-dix ans ?

Récession dans le domaine éducatif. Avec la suppression progressive de plusieurs dizaines de milliers de postes d’enseignants, nous reverrons bientôt les classes de cinquante élèves des années cinquante.

Récession chez les militaires. Quatre-vingt-trois régiments dissous; on ne s’en plaindrait pas, on y serait même favorable si cette mesure n’était pas décidée, comme d’habitude, sans concertation, sans discernement et appliquée avec une telle brutalité qu’elle va plonger toutes les petites villes perdant leurs militaires dans une vraie récession, la récession économique.

Récession dans les possibilités de revendications pour les travailleurs. Sarkozy, avec le culot et le sens de la provocation qui lui sont propres, a osé affirmer que s’il y a une grève, personne ne s’en rend plus compte. Ce qui, en d’autres termes, voudrait dire que si le droit de grève n’est pas légalement aboli, il l’est dans les faits. Les travailleurs n’ont plus le pouvoir de peser sur le patronat ce qui rendra bientôt les grèves inutiles puisqu’elles ne serviront qu’à amputer les rares grévistes d’une partie de leurs revenus. On ne parle plus de conquêtes sociales, elles font partie du passé. Aujourd’hui quand les travailleurs se mettent en grève, ce n’est pas pour de nouvelles acquisitions mais pour défendre celles qu’ils ont obtenues au cours d’un siècle de luttes. Mais, d’après Sarkozy, ces grèves d’aujourd’hui sont inutiles, personne ne s’en aperçoit. Le patronat est donc libre de remettre en cause tous les avantages sociaux et il ne s’en prive pas ! C’est la pire des récessions !

Bien qu’écrit fin août, je n’avais pas publié l’article ci-dessus. J’avais oublié une autre forme de récession pourtant très importante. Depuis l’actualité s’est chargée de me la rappeler : Il s’agit de la récession de la laïcité au profit du cléricalisme. Nous avons tous pu la constater.

 

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commentaires

J
la liste ne s'arrètera pas là.Votre article n'est pas fait pour nous remonter le moral.les français se réveilleront -ils à tant? être sourd et aveugle coutent parfois trés cher .
Répondre
A
<br /> Il me paraît peu probable que les Français se réveillent à temps. Sans être exagérément pessimiste, je crois que nous courons à la catastrophe qui aura au moins l'avantage de remettre les choses à<br /> plat.<br /> <br /> <br />