«La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où à un poste important, on désignerait une femme incompétente»
Lumineuse maxime de Françoise GIROUD. Faut-il en déduire que, parmi les dix-sept femmes actuellement au pouvoir - dix présidentes et sept chefs de gouvernement- comme me le signalait récemment Richard LEJEUNE, toutes sont compétentes ?
On peut le présumer. On voit mal une femme magouiller pour parvenir au sommet d’un État quel qu’il soit, comme certains politiciens véreux y ont réussi.
Ce n’est pas dans la nature féminine, pourtant, la vénalité n’est pas exclusivement masculine mais une femme vénale utilise d’autres moyens que ceux des hommes et poursuit d’autres objectifs sans rapport avec l’exercice du pouvoir.
Sa démarche est passive : l’obsession de contracter un riche mariage, par exemple.
On a pu douter de la capacité de Margaret THATCHER de gouverner son pays. Elle a ruiné beaucoup de Britanniques mais elle a mené une politique décidée et soutenue par son parti et je crois qu’elle n’a jamais été soupçonnée d’avoir profité de sa situation pour s’enrichir.
Il semblerait que, compétente ou non, une femme a, pour seule ambition, de réussir la mission qui lui est confiée. À ma connaissance, aucune présidente ou première ministre n’envisage sa fonction comme un moyen d’accroître sa fortune personnelle, au contraire de beaucoup trop de ses homologues masculins, même ceux qui ne s’attribuent pas des pouvoirs dictatoriaux. L’Afrique regorge de ces chefs d’État maintenant délibérément leurs populations dans la pauvreté en détournant les fonds publics à leur profit, disposant de comptes en Suisse bien garnis et d’hôtels particuliers à Neuilly. Ce sont tous des hommes.
Il n’est pas nécessaire de remonter bien loin ni dans l’espace ni dans le temps, pour trouver des exemples européens de prédateurs de l’argent de l’État. Tout récemment, en France et en Italie. Ce ne sont pas des femmes…