Les vieux Parisiens se souviennent des receveurs qui, à bord des autobus de la RATP, contrôlaient les titres de transport des voyageurs.
Leur suppression a divisé par deux les effectifs du personnel roulant.
Tout le monde se rappelle la chanson qui a fait connaître Gainsbourg. Le ‘’Poinçonneur des Lilas’’ n’était pas le seul ! Il y en avait un à chacun des accès au quai de toutes les stations du métro parisien.
Plusieurs milliers d’emplois ont été supprimés comme celui de chef de gare. Longtemps leur cabine a subsisté au milieu de chaque arrêt mais elle était, désormais, désespérément vide.
Toujours dans le métro parisien, le chef de train était posté dans chaque rame à la première porte d’entrée de la voiture de tête, juste derrière la cabine du conducteur.
A l’arrivée en gare, il libérait toutes les portes puis appuyait sur un bouton pour les fermer quand les voyageurs étaient montés.
La direction de la RATP a jugé qu’au lieu de s’accorder quelques secondes de repos pendant l’arrêt en gare, le conducteur pouvait se charger de ce travail.
Exit le chef de train…
Le conducteur, lui-même, disparaîtra bientôt.
Toutes les nouvelles exploitations, à Paris et en province sont automatisées. Les rames circulent sans aucune intervention humaine directe et les anciennes lignes seront mises aux normes dans un proche avenir.
Sur l’ensemble du territoire, si vous voulez prendre le train, quelle que soit votre gare de départ, n’oubliez pas de composter, vous-même, votre billet dans la machine automatique.
Il n’y a plus personne pour le faire à l’entrée du quai et, bientôt, il n’y aura plus personne non plus dans la cabine du conducteur du train…
Toutes ces suppressions d’emplois ont-elles été compensées par des créations ? Sûrement pas, ces dernières ont été beaucoup moins nombreuses et, bien souvent, précaires.
Je les évoquerai demain.