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Ils sévissent à tous les niveaux de la Société avec des méthodes propres à leur catégorie sociale.
Plus leur position est élevée, plus le risque de condamnation devant les tribunaux est faible et plus les gains sont importants.
Ça commence avec le petit voleur à la tire. Son père fracturait les voitures pour piquer les autoradios, lui vous déleste de votre portable si vous commettez l’imprudence de le sortir de votre poche en pleine rue.
Il arrache aussi les sacs des vieilles dames et les colliers du cou des plus jeunes.
Dans sa cité, le seul commerce qui marche vraiment c’est celui de la drogue, alors il en vend un peu pour payer sa consommation personnelle. Il ne tarde pas à tomber sous la coupe des caïds qui réglementent le marché, il devient leur guetteur.
Un peu au-dessus, il y a le cambrioleur qui travaille seul ou en bande organisée.
La délinquance n’est pas seulement le fait des sans emploi, chômeurs ou réfractaires au boulot, il y a aussi le comptable qui détourne l’argent de son employeur, le notaire qui disparaît dans la nature avec les économies de ses clients, le flic ripou qui « taxe » les malfrats au lieu de les présenter au juge d’instruction mais la forme la plus aboutie, la moins risquée et la plus rémunératrice de la délinquance on la trouve dans la politique.
C’est là que sévissent les plus grands voleurs, ils exercent, le plus souvent, en toute impunité. Quand ils sont poursuivis (rarement) ils bénéficient d’un non-lieu ou d’une peine légère avec sursis qui, leur permet, sitôt le court délai d’inéligibilité purgé, de se représenter devant leurs électeurs qui les réélisent triomphalement.
Ces spoliés volontaires ne se rendent pas compte que, s’ils courent un risque minime d’être victimes d’un malfrat, c’est tous les jours que leur maire ou leur député corrompus les vole en détournant l’argent de leurs impôts qui, au lieu de servir à construire des crèches pour leurs enfants ou des logements et des hôpitaux pour eux-mêmes, permettra à ces malfaiteurs d’acheter hôtels particuliers et villas en bord de mer ou d’alimenter des comptes bancaires en Suisse.
Le préjudice qu’ils subissent est au moins aussi important que s’ils avaient été victimes d’un cambriolage mais ils n’en ont absolument pas conscience.
Enfin, tout en haut de l’échelle, les plus grands prédateurs sont les dictateurs qui détournent la majeure partie des ressources de leur pays à leur profit et à celui de leur famille.
Ils parviennent à accumuler des fortunes colossales en plongeant leur population dans la misère.
Même si leur pays est producteur de pétrole ou de matières premières à valeur élevée, il y a des enfants qui meurent de faim dans les rues des villes et villages et c’est le cadet de leurs soucis…
