Beaucoup de gens croient avoir une vocation artistique.
Certains entreprennent de convaincre leurs contemporains de leur talent.
Quelques-uns réussissent après un nombre variable d’années de galère.
Combien de grands maîtres de la littérature ont vu leurs premiers manuscrits refusés par tous les
éditeurs !
Combien de chanteurs qui, à l’instar d’Aznavour, « se voyaient déjà en haut de l’affiche. » ont dû
patienter plusieurs années avant d’y accéder !
Il y a certainement des artistes, potentiellement valeureux, qui abandonnent toute idée de carrière,
rebutés par les difficultés de l’entreprise et retournent à des activités plus terre à terre.
C’est parfois la postérité qui apporte une reconnaissance. Van Gogh n’est pas le seul grand peintre,
dont les œuvres s’échangent à coups de millions de dollars, à être mort dans la misère !
À l’inverse quelques individus, sans réelle disposition artistique, parviennent à percer grâce à la chance,
un nom connu, la mode, la ténacité, le culot, des relations bien placées, quelques coucheries avec des
gens influents, parfois même un peu de tout cela.
C’est ce que, naguère, on appelait les « fausses valeurs. »
Aujourd’hui, dans le chaud-bise, grâce aux émissions dites de « télé-réalité », on fabrique les « fausses
valeurs » à la chaîne, en grand nombre et en quelques semaines.
Mais pour combien de temps ?
ooOoo
Il y a deux sortes d’artistes : les créateurs et les interprètes.
Même s’il y a de grands interprètes (en musique par exemple) les vrais artistes sont, pour moi, les
créateurs.