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  • J'ai 5 ans et je m'éclate au volant. Souriez !
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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 04:17

C’est à la mode, les féministes s’y emploient. Pas dans tous les domaines…

Le genre des mots nous renseigne sur les coutumes de nos ancêtres, un peu aussi sur leur machisme…c’est sur ce point que les féministes concentrent leurs efforts en imposant la féminisation de certains mots. Quelques exemples :

- AuteurE :logique, il y a toujours eu des femmes auteures. La forme exclusivement masculine, qui a longtemps prévalu, est un exemple du machisme passé.

- ÉcrivainE :demi- succès. Des femmes comme George SAND, COLETTE, Marguerite YOURCENAR ou Marguerite DURAS sont considérées comme de ‘’Grands Écrivains’’ pas encore comme de ‘’Grandes Ecrivaines’’.

Il y a des noms de métiers exclusivement masculins, nos grands-mères ne devaient pas être attirées par les métiers du bois (entre autres) : charpentier, menuisier, ébéniste, n’ont pas de féminin. Serrurier, plombier, potier, céramiste, faïencier, porcelainier non plus.

Il y a aussi les faux féminins qui ne correspondent pas au métier masculin.

La boulangère ne se lève pas au milieu de la nuit pour enfourner la pâte. L’aube venue, elle vend les croissants et les baguettes fabriqués par son mari.

La bouchère ne découpe pas la viande, elle se contente de tenir la caisse de la boucherie familiale.

La charcutière ne fabrique pas les pâtés

La fromagère n’affine pas les camemberts.

La volaillère ne vide pas les poulets.

La tripière ne fabrique pas les andouillettes.

Dans ces métiers, artisanaux et commerciaux, il y a une répartition des tâches qui, pour l’instant, n’est pas remise en question. Elles semblent convenir aux deux sexes.

Dans la série des faux féminins, je citerai encore la médecine qui n’est pas une femme médecin alors que doctoresse est bizarrement tombé en désuétude.

Dans d’autres domaines la bataille fait rage.

Dans les prétoires, les juges sont volontiers conjugués au féminin.

L’avantage des mots se terminant par un e c’est qu’on peut les féminiser sans rien changer à leur orthographe et sans demander l’accord des lexicographes.

Mais LA juge a des assesseurs qui n’ont pas d’équivalent féminin. Peut-être un moyen d’asseoir son autorité ? Et si la fonction de procureurE attire de plus en plus de femmes, celle d’huissier de justice ne semble pas les séduire. Pas de féminin à huissier.

L’expert a son équivalent féminin mais dire d’une femme qu’elle est experte peut prêter à confusion…

Du côté des justiciables, pas de problème. Il n’est pas question de féminiser les mots : assassin, escroc, aigrefin, filou… Une femme ne saurait être accusée de ces petits défauts. C’est tout juste si, de temps en temps, les tribunaux sont amenés à juger une voleuse ou, très rarement, un ‘’escroc en jupons ‘’

A l’inverse, certains métiers sont spécifiquement féminins

Depuis peu certains hommes exercent la profession de sage-femme !

Et si couturière a bien son équivalent masculin, un couturier n’est pas une cousette ! D’abord il est toujours ‘’grand’’ et il règne sur un personnel majoritairement féminin à qui il donne ses instructions pour la concrétisation de ses œuvres.

Quant à CHANEL, SCHIAPARELLI, LANVIN, GRES, NINA RICCI, de RAUCH… elles sont considérées comme des ‘’Grands Couturiers’’, pas encore comme des ‘’Grandes Couturières’’.

Il reste quelques combats à mener pour les féministes. Nos ancêtres, par exemple, n’ont pas prévu qu’une femme pouvait être vainqueur (vainqueuse ?) d’une compétition. Vous avez sûrement d’autres idées ? N’hésitez pas à les communiquer.

 

 

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commentaires

R
Vivement conseillé par Cat, je débarque à l'instant sur votre blog, et en commence la lecture, le hasard évidemment, par cet article sur la féminisation de métiers. <br /> J'ai beaucoup apprécié votre texte de base et les commentaires qui lui ont été apportés ces derniers jours.<br /> Et de ce pas, je vais poursuivre en lisant vos autres textes tout en pensant à l'apéritif : il est près de midi quand je rédige ce mien commentaire. Mais je vous rassure tout de suite : je le prendrai à la maison et ne me rendrai pas chez la "cafetière", même si elle a épousé mon copain qui tient le bistrot du village ...<br /> <br /> Cordialement<br /> Richard
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A
<br /> Flatté de vous compter, grâce à Cat, au nombre de mes lecteurs. Je vous connais à travers vos commentaires sur son blog qui m'ont permis de visiter le vôtre et d'être ébloui par votre érudition,<br /> vos connaissances en égyptologie et votre maîtrise de la langue française. Je retiens votre excellente idée de féminisation du cafetier que, comme celles tout aussi brillantes de Jean D,<br /> j'intégrerai à mon article, si je le réédite, en vous citant bien entendu.<br /> Amicalement J.P.S<br /> <br /> <br />
J
Bravo! mes compliments! médecin et la médecine forment un duo de rêve! Heureusement la loi est venue à notre aide en créant le généraliste, spécialité qui rallie tout le monde. <br /> Trouver aussi joli m'est impossible, mais puisque nous sommes le lendemain de la parution et que le terrain est un peu déminé, je vais risquer quelques ajouts.<br /> En cherchant une idée dans l'encyclopédie, j'ai appris qu'au gentilhomme, on avait flanqué une gentillefemme. Le sentiment que fait naitre chez moi cette dernière n'ont rien à voir avec celui qu'inspire le premier. Les temps changeraient-ils tous les siècles?<br /> D'autre difficultés seront heureusement réduites par la disparition de quelques professions.<br /> Si le carrier embrasse la carrière ils n'auront pas d'enfants, et si le chauffeur est remplacé par la chauffeuse, on ne passera pas le coin de la cheminée.<br /> Les mines ont-elles été fermées faute de savoir s'il faut employer des mineuses, des minières, ou pire, des mineures?<br /> Enfin une question au linguiste: le féminin d'homme de peine pourrait-il être fille de joie?
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A
<br /> Subjugué par votre commentaire ! Si, dans quelques temps, je décide de rééditer cet article, j'y intégrerai vos idées en vous citant, bien entendu. Je déteste les "piqueurs".<br /> A votre question :"le féminin d'homme de peine pourrait-il être fille de joie ?" Je réponds oui. Aucun de ceux et celles qui exercent l'une ou l'autre de ces activités ne le fait de gaîté de coeur.<br /> Ce sont les ultimes représentants du modèle d'exploitation de la race humaine auquel nous sommes assujettis.<br /> Désolé pour l'absence d'humour dans ma réponse...<br /> <br /> <br />
J
pour répondre à cat le mot (maître)a une telle force que beaucoup d'hommes(le mâle)se prennentpour(les maîtres et seigneurs).je ne comprend pas pourquoi (madame l'avocate) est moins respectueux que se mot de( maître)
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A
<br /> Une vieille tradition...Je crois qu'il s'agit, justement, de la base du combat des féministes. Il me semble que vous en faites partie...Je suis sûr que vous ne renoncerez pas. Les grandes causes<br /> ont besoin de militants (militantes) inflexibles.<br /> <br /> <br />
F
S'il est normal qu'une femme aide son mari dans les tâches quotidiennes (papiers...) je ne pense pas que dans la boucherie, la charcuterie, etc. elles exercent le métier proprement dit mais il y a des femmes seules !<br /> En ce qui concerne les avocats, il ne faut pas réserver le mot "Maître" aux seuls hommes ce serait faire une discrimination !..<br /> En résumé, il serait bon de faire précéder auteur ou écrivain de Madame ou faire suivre les mêmes mots de femme
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C
Pour continuer sur le "com" de Jeanne, je trouve que "Maître" est un mot qui a un fort impact avec sous-jacente une forme de respect alors que le terme "Madame l'avocate" me paraît bien pâle en comparaison. Elles ont suivi le même cursus et méritent le respect elles-aussi!
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A
<br /> Tout à fait d'accord. Reste à trouver un féminin à "Maître" sans se heurter à l'écueil du "Maîtresse" à moins d'imposer aux lexicographes la dualité masculin-féminin au mot "Maître"<br /> <br /> <br />
J
je sens comme une certaine ironie sur le texte de la fèminisation de certain mots Pour l'avocat pourquoi ne pas dire tout simplement Madame l'avocate et laisser le terme de maître pour le masculain Quand aux charcutières bouchères ou autres, elles ne sont pas seulement caissières trés souvent elles aides à la fabrication. Donc elles mèritent le nom au féminin
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A
<br /> Ce sont des exceptions qui confirment la règle ! Personnellement je n'ai jamais vu une bouchère découper mon bifteck mais ça peut exister. quant à la boulangère, elle ne peut être à la fois au four<br /> et au magasin. Dans ces métiers il y a une nécessaire répartition des tâches.Vous avez senti une certaine ironie dans mon texte, c'est exact mais il ne faut pas vous en offusquer. Rien à voir avec<br /> le machisme !<br /> <br /> <br />
C
Il y a un terme qui ne tiens pas la route et qu'il faudrait féminiser mais je ne vois guère comment...Pour "avocat" pas de problème, on dit "avocate" au féminin. Mais quand on s'adresse à une avocate on doit dire "Maître" (quelle abhération) comme pour l'avocat. Mais si l'on décidait de dire "Maîtresse" ce serait totalement ridicule voir hilarant! <br /> Un autre terme choquant "don juan". Quel équivalent au féminin? Je vous laisse deviner... Moi je propose de supprimer purement et simplement "don juan" du dictionnaire et de le remplacer définitivement par "salopard"...Comme ça au moins hommes et femmes seront également traités!
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A
<br /> En effet "Maîtresse" serait ridicule et prêterait à confusion... J'ai parfois entendu parler de "don Juane" mais ça ne rime pas à grand chose !<br /> <br /> <br />
C
Ce texte est un régal! Moi qui rajoute toujours un e à auteur quand il s'agit d'une femme. Juste une mini objection pour filou, j'ai déjà entendu "filoute"! Je vais, bien entendu, réfléchir à de nouvelles propositions et peut-être même pousser le vice à en inventer de toutes pièces!
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A
<br /> Comme vous j'ai entendu parler de "filoute" mais j'ai vérifié dans mes dictionnaires, ni Larousse ni Robert n'admettent ce féminin. Peut-être parce qu'il serait d'un usage trop restreint...<br /> <br /> <br />