Réédition d'un article écrit en octobre 2003 mais publié, pour la première fois, le 27 novembre 2007. Le commentaire de CAT date du jour de cette première
parution
Après la suppression de la retraite à soixante ans, notre gouvernement s’attaque aux trente-cinq heures.
Il rêve d’un retour aux trente-neuf - mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? - aux quarante heures de travail hebdomadaire.
En attendant mieux ?
La réduction de la durée des congés payés est aussi dans son collimateur, l’annulation du lundi de Pentecôte chômé n’est qu’un avant-goût de ce qui nous attend.
Encore un peu de patience et nous assisterons à la remise en cause des accords de 1936 !
Malheureusement ce magnifique programme rencontre certaines réticences chez…les Patrons auxquels il est pourtant entièrement dédié !
En effet, les trente-cinq heures ont été assorties d’accords de modération salariale et le retour aux trente-neuf, voire aux quarante heures, réveillerait les revendications des salariés libérés de leurs engagements.
De plus ces mesures entraîneraient mécaniquement, à effectif constant, un surcroît de production. Or, grâce à la récession économique soigneusement concoctée par le couple CHIRAC-RAFFARIN, l’heure n’est pas à l’accroissement de la production mais bien, plutôt, à sa réduction.
Il reste la solution bien connue des licenciements mais, là aussi, les patrons sont circonspects. Un licenciement ça coûte ! Et compte tenu de l’état des finances de la République, ils craignent que le gouvernement ne leur laisse une grande partie de l’addition
Il y aurait pourtant une solution très simple à tous ces soucis.
Avant que quelqu’un de l’équipe gouvernementale n’en ait l’idée, je me permets de faire une suggestion:
Voter une loi supprimant toute indemnité aux licenciés économiques !
Après tout, puisque nous sommes dans l’abracadabrantesque, restons-y….
(écrit en octobre 2003, depuis, on attend toujours la loi évoquée ci-dessus!
Patience ! Calme plat avant les prochaines élections municipales ! )
Cet article nécessite une mise à jour :: Le couple Chirac-Raffarin n'est plus aux affaires mais Sarkozy est digne de leur succession.. Pour éviter les revendications des
travailleurs, il essaye de leur faire croire que les trente-cinq heures sont toujours en vigueur mais qu'il leur faut bosser quarante heures et plus ! Dans le genre hypocrite, on ne fait pas
mieux ! C'est aussi un moyen de permettre à des chômeurs d'éviter de perdre leur statut. Les éventuels pics de production devant être assurés par les heures supplémentaires des salariés en poste
et non par de nouvelles recrues. Il faut reconnaître à Sarkozy une qualité : il n'aime pas les travailleurs précaires, il les préfère chômeurs !