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Certains journalistes adorent interroger des personnes choisies dans le public pour donner leur opinion sur n’importe quoi; en particulier sur la culpabilité de tel ou tel mis en cause dans les procédures avant toute comparution. Ils ont toujours leur opinion sur la responsabilité du prévenu : il est coupable et doit être condamné au maximum.
On se demande à quoi peuvent bien servir ces procès alors qu’il suffirait de faire un sondage! La quasi-totalité des enquêtés se prononcerait pour la condamnation du « présumé innocent »de préférence à perpète avec le regret de ne pas pouvoir aller assister à sa décapitation, les exécutions publiques ayant été supprimées dans un premier temps, la « peine de mort » abolie dans un second, pas sur l’initiative de notre actuel gouvernement, est-il nécessaire de le préciser ? .
Ces journalistes sont d’autant plus attentifs à l’opinion de ceux qu’ils interrogent qu’ils en sont les seuls initiateurs. Il n’y a pas d’autre source d’information.
On pourrait rêver à l’obligation d’objectivité pour ce métier mais, avant de l’imposer, il faudrait réfléchir à sa définition et à la possibilité d’un consensus.
Mais les quidams interrogés ne sont pas les seuls à avoir cette conception de la « justice » elle semble partagée par certains de ceux qui rédigent les lois mais comme ils sont tenus de faire dans la légalité, chaque nouveau crime « odieux » est suivi d’un nouveau texte qui se veut plus répressif que le précédent.
« Personne ne sait ce qu‘est, au juste, un crime qui ne serait pas odieux » s’interroge l’excellent Louis-Marie HOREAU. Il signe de ses seules initiales (mais on l’a reconnu) l’article: « Au nom de la loi…suivante » paru dans « le Canard Enchaîné » du 9 janvier
Mais SARKOZY dans tout ça ? Vous ne voyez pas où il se trouve ? Cherchez bien… il est en filigrane derrière l’image de sa Garde des Sceaux ! Il n’assume pas toutes les directives qu’il impose à ses faire-valoir. Il leur laisse la paternité de celles qui risquent d’être impopulaires et n‘hésite pas à les envoyer au charbon, RACHIDA DATI et la réforme judiciaire, par exemple.
