Les individus qui combinent bêtise et gentillesse sont très rares. On dit d’eux qu’ils sont « un peu attardés ». Ceux qui conjuguent bêtise et méchanceté sont beaucoup plus nombreux d’où l’expression populaire : « un méchant con »
Il semble que la bêtise engendre la méchanceté à moins que ce ne soit l’inverse.
L’intolérance, le mépris des autres, le refus d’accepter les différences, le racisme, le fanatisme, l’idéologie sectaire et j’en oublie…
Tout ceci résulte de la conjugaison de la bêtise et de la méchanceté.
Pour lui donner un nom, permettez-moi de l’appeler la « méchanbêtise »
Elle est particulièrement évidente chez les individus dont la conduite relève des tares susnommées dans les pays « en voie de développement ».
Elle est beaucoup plus sournoise dans notre civilisation policée.
N’est-ce pas de la méchanbêtise que de maintenir, artificiellement, des millions de gens dans la précarité ?
Leur permettre de manger tous les jours à leur faim et de nourrir correctement leurs enfants empêcherait-il les plus riches de consommer du caviar en sabrant le champagne aussi souvent qu’il leur plairait ?
Les loger décemment obligerait-il les nantis à quitter leurs châteaux ?
Mais pour cela il faudrait faire preuve d’un peu d’imagination; permettre à ceux, dont c’est le plus vif désir, de contribuer, par leur travail, à l’enrichissement de la Société plutôt que de vivre d’aumônes.
Peut-être aussi, dans un second temps, faudrait-il imposer à ceux, de plus en plus nombreux, qui vivent sur le dos de la Société de contribuer, par leur travail, à l’accroissement des richesses au lieu d’avoir pour seul sujet de préoccupation le maintien des cours de la bourse afin de continuer à vivre, confortablement, des revenus de leur capital.
Utopie ? Sûrement, tant que le bon sens n’aura pas triomphé.
Ce n’est pas pour demain !
Et pour conclure, je dirai avec Brassens : « Quand on est con on est con »