Le premier d’entre eux, celui qui lui a donné son nom. Le fascisme italien a connu deux décennies de succès populaire malgré sa violence.
La raison de sa disparition: la mégalomanie de son chef, Mussolini. Il se prenait pour César et voulait reconstituer l’Empire romain, pas moins !
Il a donc entrepris des guerres de conquête qui n’ont pas toujours été couronnées de succès. Il a même été contraint d’appeler à son secours son allié Hitler pour venir à bout de la résistance grecque. Ce qui a retardé l’invasion de l’Union soviétique, l’opération Barbarossa. Ça a valu aux troupes nazies de s’embourber dans les plaines ukrainiennes au seuil de l’hiver et, selon certaines thèses, a fait basculer le cours de la guerre.
Ce n’est pas son alliance avec Hitler qui a conduit les Italiens à récuser Mussolini mais les échecs de ses troupes. Adhérer au fascisme c’est être inconditionnel, c’est n’accepter aucune contrariété du genre défaite militaire. Mussolini était une espèce de dieu vivant qui a brutalement chuté de son piédestal.
L’exécution de Mussolini, en 1945, n’a pas mis fin au fascisme italien. Aussitôt après la guerre, un parti néo-fasciste a été créé sous le nom, si ma mémoire est bonne, de Mouvement Social Italien dont le sigle : M.S.I. voulait rappeler le nom du Duce.
C’était un peu tôt, trop évident, les Italiens ne s’y sont pas laissé prendre mais, actuellement, certains de leurs politiciens dissimulent malaisément leurs sympathies fascistes.
Qu’en sera-t-il si la gauche perdait les élections ce qui est un gros risque à court terme ?
On pourrait imaginer, par exemple, la prise du pouvoir par un important industriel qui, sans l’avouer, tiendrait ses références du fascisme et l’Italie glisserait à nouveau vers une dictature de type mussolinien.