Question saugrenue ! On n’a pas le choix de sa mort. Ou plutôt si, on peut décider de la précipiter… Le suicide est l’acte le plus égoïste qu’on puisse imaginer. Il faut faire abstraction de la peine de ses proches accentuée par la brutalité de la découverte de l’acte. La seule excuse : on a une telle conscience de sa nullité qu’on ne peut pas imaginer que cette décision pourra les troubler et, au pire, qu’elle les soulagera.
Il s’agit, généralement, du raisonnement d’un cerveau malade.
Les parents d’un suicidé connaissent les affres de la responsabilité en sus du drame de la disparition d’un être cher. Il est très difficile de s’en remettre…
Mais abstraction faite de ce cas extrême et en dehors de toute initiative personnelle, de quoi ‘’auriez-vous envie de mourir ?’’.
S’endormir un soir et ne pas se réveiller le matin est le meilleur des scénarios. Certaines affections nous font souffrir le martyre jusqu’à nous faire souhaiter la délivrance de la mort.
Mais s’il faut en passer par une maladie, je souhaiterais être victime de celle d’Alzheimer. Elle permet de ne pas se rendre compte de ses atteintes. Elle n’est pénible que pour nos proches. Nous pourrons trépasser sans avoir conscience de leur peine. N’est-ce pas l’essentiel ? Puisque nous n’en serons pas conscients, le chagrin futur de nos intimes ne nous est pas accessible. L’égoïsme qui fait partie intégrante de notre nature humaine sera sauvegardé et nous n’aurons pas à connaître le désarroi qu’involontairement, nous aurons provoqué.