Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog de Jean-Pierre SILVESTRE
  • : Un regard décalé et humoristique sur les faits de Société. Des conclusions que vous ne trouverez nulle part ailleurs !
  • Contact

Profil

  • Absalon
  • J'ai 5 ans et je m'éclate au volant. Souriez !
  • J'ai 5 ans et je m'éclate au volant. Souriez !

Recherche

Archives

Articles Récents

Catégories

12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 22:29

Elle est naturelle quand nous devons défendre notre opinion contre quelqu’un qui ne la partage pas.

Nous savons, spontanément, trouver les accents nécessaires, sinon pour convaincre, du moins pour affirmer notre point de vue.

Il en va tout autrement si nous devons lire ou réciter un texte. Il faut apprendre à l’exprimer oralement.

C’était le but de ces récitations que nous devions apprendre par cœur à l’école primaire pour les restituer sans faute et, si possible, avec conviction.

Je ne sais pas si ce genre d’exercice existe toujours mais il n’était pas inutile, à la fois pour stimuler la mémoire et comme apprentissage de l’expression orale.

Cette maîtrise de l’élocution est indispensable dans certains métiers ; elle est à la base de leur apprentissage.

Le comédien qui ne semblerait pas convaincu de ce que son personnage doit exprimer, et qu’il doit réciter, passerait aux yeux des spectateurs (sans qu’ils soient nécessairement conscients de cette carence) pour un mauvais acteur.

Le journaliste de télévision, qui présente les actualités, doit les lire comme s’il formulait ses phrases de sa propre initiative (hésitations en moins).

Peu importe si le téléspectateur sait qu’il lit un prompteur, il va l’oublier instantanément si le professionnel s’exprime avec les inflexions de la spontanéité.

Quand j’étais scolarisé - il y a bien longtemps ! - j’ai connu deux types de professeurs : ceux qui s’enthousiasmaient en énonçant leur cours et ceux qui le récitaient d’un ton monocorde.

Les premiers éveillaient l’intérêt de leurs élèves qui écoutaient et retenaient les leçons. Les seconds n’intéressaient personne et, éventuellement, se faisaient chahuter, même si ce qu’ils avaient à dire était passionnant.

Quand je travaillais dans les sondages, j’essayais de convaincre les enquêteurs débutants de lire intelligemment leurs questions. Un principe évident mais beaucoup plus difficile à mettre en pratique qu’on ne le croit. Les responsables d’instituts l’ignoraient et leurs clients n’en avaient cure, le budget consacré à la formation des enquêteurs était proche de zéro.

Résultat : à part quelques rares individus qui comprenaient instantanément, la quasi-totalité des postulants était rapidement éliminée, soit parce qu’ils abandonnaient en raison du peu de coopération de leurs enquêtés, rebutés par le pensum qui leur était infligé, soit parce qu’ils tournaient la difficulté en bidonnant leurs entretiens et se faisaient virer par les employeurs pratiquant des contrôles (pas tous !!!)

Ils se répartissaient à peu près par moitié, l’une renonçant et l’autre exclue.

Enfin, si vous voulez faire participer votre entourage aux émotions que vous avez ressenties à la lecture d’un passage d’une œuvre littéraire, inutile de le lire à haute voix si vous ne savez pas mettre les intonations nécessaires à l’éveil de l’intérêt de votre auditoire, il ne participera pas !

Partager cet article
Repost0

commentaires

L
La conviction c'est une histoire d'amour ou de passion. Transmettre sans y mettre de sentiments est stérile.
Répondre
A
<br /> <br /> C'est stérile donc ça ne permet pas de réellement transmettre, nous sommes d'accord...<br /> <br /> <br /> <br />
F
La conviction : oui, la neutralité : non<br /> En ce qui concerne les journalistes de télévision, autant les remplacer par des robots qui eux, de toute façon, ne bafouillent pas !
Répondre
A
<br /> <br /> La carrière professionnelle d'un journaliste excède largement la durée d'un gouvernement. On ne sait pas comment sera composée la prochaine équipe ministérielle,<br /> mieux vaut ne pas hypothéquer l'avenir et rester prudent.<br /> <br /> <br /> Par ailleurs, si la presse écrite est politiquement engagée, , la télévision a pour vocation d'informer un public le plus large possible, aux opinions très<br /> diversifiées ; ce qui permet à une chaîne comme TF1, très marquée à droite, d'avoir de nombreux électeurs de gauche parmi ses fidèles, surtout si c'est leur seule source d'information.<br /> <br /> <br /> Quant à remplacer les journalistes par des robots, pourquoi pas ? Ce serait sûrement plus honnête...<br /> <br /> <br /> <br />
R
Tout cela est indiscutable, Jean-Pierre.<br /> Mais débouche sur quoi ? Je ne comprends pas bien votre objectif. Que vouliez-vous nous faire comprendre de notre société actuelle avec ces propos sur la conviction ?
Répondre
A
<br /> <br /> Je ne doute pas, Richard, d'avoir prêché un convaincu. Mais vous et moi sommes plutôt des exceptions. Comme je le relate dans ce billet, mon expérience personnelle<br /> m'a appris, souvent douloureusement, que la plupart des gens ne sont pas conscients de l'impératitivité d'exprimer la conviction pour être convaincants ou bien ils ne savent pas la simuler et la<br /> transmission de certaines formes du savoir s'en trouve obérée.<br /> <br /> <br /> <br />