Les ’’moralistes’’ nous en font le reproche : nous vivons au-dessus de nos moyens.
Pas seulement les Grecs, les Irlandais ou les Espagnols, les Français aussi dont le gouvernement emprunte tous les ans davantage.
Il faudra bien, un jour, rembourser. Nous n’en avons pas les moyens et cette dette nous la transmettrons à nos enfants puis à nos petits-enfants. C’est eux qui devront la régler !
Il faut être bien naïf pour croire que nos descendants seront assez stupides pour se saigner aux quatre veines pour rembourser ces sommes virtuelles, croire qu’ils vont travailler, surtout chômer, jusqu’à soixante-dix ans pour un salaire dérisoire suivi, pour les survivants d’indemnités misérables afin d’alimenter les super revenus d’une poignée de milliardaires.
Il n’est pas possible que nos petits-enfants soient aussi bêtes. Ils auront compris que le monde où ils sont nés leur permet une vie facile : les méthodes de production, les techniques de fabrication et de construction ne nécessitant plus que le concours d’un très faible nombre d’individus.
En 2011, certains économistes ont déjà démontré que tous les hommes pourraient vivre dans l’opulence en consacrant seulement deux ou trois ans de leur vie à une activité professionnelle, le reste étant consacré aux loisirs.
Alors pourquoi tous ces pauvres, de plus en plus nombreux ? Pourquoi tous ces SDF ne disposant pas de logements alors que tant d’ouvriers du bâtiment sont au chômage ? Pourquoi tous ces précaires obligés de compter sur la charité publique pour nourrir leur famille alors que les productions alimentaires sont excédentaires ?
Il est impensable que nos descendants ne tirent pas les leçons de ces situations ubuesques et qu’ils ne veuillent pas construire une Société où tout le monde vivra confortablement, les excédents de production n’étant plus détruits mais échangés contre ceux qu’ils ne pourront ou ne voudront pas fabriquer en préservant l’équilibre de ces échanges, leurs critères n’étant plus le fric détenu majoritairement par un petit nombre d’individus mais la valeur-travail, la possibilité matérielle de pourvoir à tous leurs besoins avec un minimum d’efforts.
Nous en avons déjà les moyens. Il est impensable que cette évidence ne finisse pas par sauter aux yeux de nos descendants et qu’ils n’envoient pas les prédateurs de la Société actuelle manger leur fric en salade dans l’un de ces paradis fiscaux qu’ils affectionnent...