Jamais un président de la république française n’a été aussi contesté que Sarkozy, pourtant la fonction a été exercée par des individus discutables.
Sans remonter jusqu’à Deschanel, élu contre Clemenceau, et qui grimpait aux arbres des jardins de l’Elysées avant de demander asile à un garde-barrières après être tombé d’un train vêtu de son seul pyjama (il finira en hôpital psychiatrique), nous avons eu Pompidou, ultra libéraliste, dont la devise aurait pu être, à l’instar de celle de Louis-Philippe et de son ministre Guizot, « enrichissez-vous » sous-entendu: Sans vous préoccuper du sort de ceux que vous aurez ruiné.
Puis nous avons eu Chirac qui traîne une telle collection de casseroles que ses amis magistrats, qu’il a fait nommer, juste avant sa retraite, aux plus hautes fonctions judiciaires, n’arrivent pas à l’en dédouaner totalement.
Il finira, probablement, ses jours dans son château de Bity entouré de l’affection des siens et de ses obligés même si ceux, les plus nombreux, dont la reconnaissance ne s’étend pas au delà de ses possibilités de protection très amoindries par sa retraite, l’auront abandonné, il en restera peut-être assez pour le protéger.
Mais si ses prédécesseurs, même Pompidou, ont laissé leur nom à des œuvres artistiques qu’ils ont plus ou moins initiées, on ne voit pas ce qui pourrait pérenniser l’action politique de Chirac ni porter son nom.
Avec Sarkozy nous n’en sommes pas encore là mais pourquoi est-il rejeté aussi violemment par une grande partie de la population ?
Il ne « fait pas le poids ». Sans remonter jusqu’à De Gaulle et son charisme et la grande idée qu’il se faisait du devenir de la France qui semblait être sa seule préoccupation, nous avons eu des Présidents qui avaient une certaine tenue. Leur politique était souvent contestable mais elle n’engageait pas leur réputation.
Sarkozy est imprévisible, la seule certitude que l’on peut avoir sur ses décisions à venir, c’est qu’elles favoriseront ses copains milliardaires et obligés
Mais la France dans tout ça ?