LE FASCISME FRANCAIS
PENDANT LA GUERRE
Au moment de l’occupation, par les troupes nazies, consécutive à la défaite française de juin 1940, les fascistes furent confrontés à un choix difficile : s’opposer à l’occupant au nom du nationalisme ou se rallier à un régime ressemblant beaucoup à celui qu’ils appelaient de leurs vœux ?
La plupart mirent leur drapeau dans leur poche et adhérèrent avec enthousiasme à « l’Europe nouvelle » qui n’était autre que l’embryon d’un Empire allemand ambitionnant de dominer la planète.
Les fascistes français furent accueillis avec circonspection par leurs camarades germains.
Ils les considéraient comme des renégats, ce qu’ils étaient, et des « Aryens » de seconde zone. Il n’était pas question pour les « Aryens supérieurs », les Allemands, de se départir de quelque parcelle d’autorité que ce soit. Les Français n’avaient le choix qu’entre deux possibilités : participer à la lutte contre le communisme, à partir de juin 1941, ou s’acquitter de tâches de basse police.
Ceux qui décidèrent d’aller se battre sur le front de l’Est furent bien peu nombreux à en revenir vivants, les autres firent de leur mieux pour aller au devant des désirs de leurs maîtres.
La « rafle du Vél d’hiv. » par exemple, fut organisée par des Français et réalisée par des flics français. Elle consista à arrêter plusieurs milliers de Juifs, hommes, femmes et enfants dont le seul tort était d’être nés de parents juifs, pour les envoyer dans les camps d’extermination nazis. Les Allemands n’eurent à s’occuper que de l’accueil dans les camps, tout ce qui précédait avait été l’œuvre de Français.
Pendant ce temps-là le maréchal Pétain prenait le pouvoir dans la « zone nono » dite encore « zone libre ». C’était un fasciste convaincu, ce n’est pas par hasard que, peu avant la guerre, il avait été nommé ambassadeur de France à Madrid avec la bénédiction indispensable de Franco.
Il promulgua aussitôt des lois raciales qui ne lui étaient pas demandées par le maître de la zone occupée, de l’autre côté de la « ligne de démarcation » mais qui allaient au devant de ses désirs.
Condamné à mort, puis gracié par De Gaulle, aussitôt après la guerre, Pétain passa, pendant plusieurs décennies, pour un modérateur, un bon père de famille qui avait évité aux Français les excès des prédateurs nazis. Ce n’est que tout récemment qu’on a commencé à jeter un œil critique sur ses décisions de Chef de l’Etat français nullement imposées par l’occupant mais prises en toute liberté et allant dans le sens du nazisme.