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  • : Le blog de Jean-Pierre SILVESTRE
  • : Un regard décalé et humoristique sur les faits de Société. Des conclusions que vous ne trouverez nulle part ailleurs !
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  • J'ai 5 ans et je m'éclate au volant. Souriez !
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28 mai 2008 3 28 /05 /mai /2008 23:15

PREAMBULE

J’ai écrit cet article en juin 2004. Il ouvre sur les problèmes des marins-pêcheurs. La flambée des cours du pétrole n’était pas programmée, leur disparition si. L’accroissement du prix du mazout ne fait qu’accélérer un processus prévu depuis longtemps. Il ne faut pas compter sur nos gouvernants pour prendre des mesures de sauvegarde de ces petits artisans. Un peu de poudre aux yeux c’est tout.

L’AVENIR EUROPEEN

La plupart des gens sont pro-européens (Syllepse).

Mais à qui profite l’Europe ?

Sûrement pas aux marins-pêcheurs qui voient leurs « quotas de pêche » rétrécir comme peau de galuchat ! Pardon ! Je veux dire comme peau de chagrin !

Pas plus qu’aux agriculteurs qui, de quelques millions il y a encore peu d’années, se retrouvent huit-cent mille aujourd’hui. Et l’Europe a prévu d’en réduire encore le nombre !

Il ne restera bientôt plus que quelques milliers d’industriels de la culture !

Les P.M.E. ? Celles qui sont en concurrence directe avec les Grosses Entreprises risquent de ne plus pouvoir faire face, en raison des nouvelles facilités accordées à ces dernières.

Plus besoin de délocaliser en Extrême-Orient. Les pays d’Europe de l’Est, nouveaux membres de l’Union, offrent une main d’œuvre à très bon marché.

Et si les produits fabriqués par les enfants thaïlandais doivent acquitter des droits de douane pour entrer chez nous, il n’en va pas de même pour ceux issus des usines délocalisées en Pologne ou en Slovaquie, puisque ces pays font maintenant partie de notre Marché Commun.

Et quand les miséreux qui les fabriquent auront réussi à obtenir une petite augmentation, après plusieurs semaines de grève, qui les auront réduits à la famine, ils verront leur usine fermée pour cause de délocalisation en Roumanie ou en Turquie, ou l’un de ces autres pays qui frappent à la porte de l’Europe et qui y entreront, au moment opportun, afin de prendre la relève !

Chez nous, les salariés de ces entreprises délocalisées pourront se regrouper avec ceux des P.M.E. en faillite afin de rejoindre à l’A.N.P.E. les agriculteurs et marins-pêcheurs en surnombre.

Ils y feront un bref passage, la mode n’étant pas à la création d’emplois, notre gouvernement réduit la durée des inscriptions afin, sans doute, de faciliter l’accès au R.M.I.

Mais quels seront les bénéficiaires de cette Europe ?

Actuellement, on ne voit que les actionnaires des Entreprises qui, grâce à une réduction drastique des coûts de production, pourront accroître leurs exigences de rentabilité pour leurs investissements.

Elles sont, pour l’instant, « limitées » à 15% par an.

Les tenants d’une Europe à l’américaine peuvent se réjouir, elle est en marche !

Quand à ceux d’une Europe sociale, ils peuvent continuer à rêver !

À rêver de lendemains qui chantent pour tous ?

Merci ! On connaît la chanson !

12 juin 2004

 

 

 

 

 

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27 mai 2008 2 27 /05 /mai /2008 05:08

Pourquoi les conflits sociaux, dans les Entreprises Publiques, durent-ils plus longtemps que dans le Privé ?

Qu’ils soient publics ou privés les Chefs d’Entreprises essaient de résister aux revendications . Mais ceux du Public disposent d’un autre argument, les grèves dans les services publics sont particulièrement préjudiciables aux usagers. Les prolonger permet de dresser les Français les uns contre les autres et de rallier un maximum de partisans du « maintien de l’ordre » .

Le gouvernement peut compter sur les journaux télévisés qui étalent, complaisamment, les reportages sur les soi-disant « pris en otage » qui ne mettent jamais en cause la rigidité des positions patronales mais fustigent le combat des salariés.

A les en croire, 99% des usagers sont hostiles à leurs revendications et sont partisans de la régression sociale

 

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11 avril 2008 5 11 /04 /avril /2008 18:42

De tous temps, les puissants ont cherché à accumuler le maximum de richesses au détriment des faibles.

Les propriétaires terriens se réservaient les plus beaux fruits et les meilleurs légumes.

Les ouvriers agricoles, appelés autrefois les serfs, devaient se contenter de ce qu’ils dédaignaient.

En cas de disette, il en restait toujours assez pour nourrir leurs maîtres mais, les années de vaches maigres, les pauvres étaient réduits à la famine.

Plusieurs générations d’ouvriers se succédaient pour construire des châteaux à l’usage des riches.

Quand ils quittaient le chantier, après une journée de dur labeur, ils n’avaient pas les moyens d’acheter les matières premières ni le terrain afin de bâtir un logement pour leur propre usage.

D’ailleurs ils n’en auraient pas eu la force Ils devaient se contenter de taudis dont ils étaient expulsés si la maladie les contraignait à cesser leur activité professionnelle, jetés à la rue avec leur famille.

Autrefois la pénurie était due à la faiblesse des moyens techniques pouvant être mis en oeuvre pour la production, qu’il s’agisse d’aliments, de vêtements, de logements, de mobiliers, de tous les biens de consommation.

Les ouvriers, les artisans travaillaient, en priorité, pour les nobles qui détenaient le pouvoir et la fortune puis, s’il leur restait du temps, pour les bourgeois enrichis par le commerce, jamais pour les pauvres.

Aujourd’hui tout a changé. Un petit nombre d’ouvriers du bâtiment peut construire, en quelques mois, un château moderne : une propriété de mille mètres carrés habitables, généralement dissimulée à la vue du vulgaire au milieu d’un parc de cent hectares ou plus.

Quand ils ont fini leurs trente-cinq heures hebdomadaires, ces ouvriers peuvent se reposer dans des logements décents et, s’ils tombent malades, la Sécurité Sociale leur garantit des soins et un revenu de substitution aussi longtemps qu’ils ne peuvent reprendre leur activité.

Les progrès considérables réalisés dans la productivité agricole ont permis de supprimer les périodes de disette. La surproduction s’est substituée à la précarité obligeant les agriculteurs à laisser des terres arables en friches.

Les usines ont des capacités de production supérieures à ce qui peut être consommé; beaucoup sont contraintes à la fermeture faute de débouchés.

Mais rien n’a changé. Puisque la production est devenue pléthorique, ce n’est plus la quantité de biens produits qui est prise en compte pour sa répartition mais sa contre-valeur en fric. Ce qui permet de la limiter artificiellement.

La “masse monétaire” est sévèrement contrôlée, l’inflation jugulée. C’est imposé par ceux qui détiennent le pouvoir et les fortunes afin que celles-ci ne soient pas écornées par les dévaluations.

Ils n’ont pas, pour autant, perdu leurs ancestrales habitudes de s’enrichir toujours davantage mais comme, selon leur volonté, le volume du fric reste à peu près constant, où peuvent-ils en prélever ?

En général ils cumulent plusieurs méthodes :

- Ruiner quelques-uns de leurs semblables mais, pour y parvenir, il faut se montrer plus performant qu’eux.

- Prendre l’argent des pauvres. C’est plus facile, moins risqué et, finalement, plus lucratif puisqu’ils sont beaucoup plus nombreux que les riches.

Parmi les moyens employés :

- La délocalisation d’Entreprises est très tendance. Elle permet, non seulement, de limiter les coûts de production mais aussi d’envoyer les anciens salariés au chômage donc de restreindre fortement leurs indemnités présentes et à venir (réduction de leurs retraites) et, partant, de diminuer leurs prélèvements sur la “masse monétaire”.

Ce système, la “délocalisation” fait des progrès chaque jour. Ce ne sont plus seulement les usines qui en sont l’objet mais aussi les services bancaires qui se retrouvent en Inde et les sociétés de vente par téléphone accueillies par la démocratie tunisienne.

Cette dernière activité ne procure pas de véritables emplois mais des “jobs” tenus par des étudiants dont la famille n’est pas assez fortunée pour subvenir à leurs besoins. Ils touchent de maigres salaires mais il faut croire que les Tunisiens se contentent de revenus encore plus faibles.

Quand cette activité aura totalement quitté l’horizon des étudiants parisiens, ils pourront peut-être aller poursuivre leurs études en Tunisie ?

- La réduction du montant des pensions allouées aux retraités fut l’un des objectifs de notre gouvernement actuel. Brillamment réalisé, il lui permet maintenant d’envisager d’autres mesures avec toujours le même but : réduire les prélèvements des pauvres et des classes moyennes sur la fameuse “masse monétaire”.

- L’accroissement du temps de travail, sans augmentation de salaire, très demandée par les patrons, est une mesure qui sera bientôt adoptée sans problème grâce à une nouvelle arme très efficace : le chantage à la délocalisation.

Elle permettra, par un effet mécanique incontestable, d’alimenter encore un peu plus l’effectif des chômeurs.

- La Sécurité Sociale est affectée d’une tare très grave. Elle ne rapporte pas, elle coûte !

L’État projette de se débarrasser de cette Institution obsolète. Ca tombe bien, le Privé est prêt à se dévouer pour prendre la relève.

A condition, bien sûr, de pouvoir la transformer en machine à faire du fric !

Les recettes sont connues : entre autres, doubler les cotisations et réduire de moitié les remboursements.

Le ministre s’y emploie, par petites touches successives, afin de laisser une Entreprise “assainie” cédée gratuitement “par appartements” au Privé.

Ce dernier pourra se contenter de gérer ses acquisitions “à la découpe” devenues de formidables pompes à fric.

Quant aux salariés et retraités, ils continueront à être ponctionnés, ad vitam aeternam, pour “combler le trou de la Sécu” tout en participant, par leurs cotisations, à la fortune des actionnaires de ces Sécu privées.

On peut faire confiance à notre gouvernement, fortement inspiré par le MEDEF, pour nous dévoiler encore d’autres mesures destinées à réduire le pouvoir d’achat des moins riches et à plonger certaines familles dans la misère.

Mais si un jour un gouvernement décidait qu’il n’y a aucune raison de maintenir, d’entretenir et d’accroître le nombre des exclus, des sans logis, de ceux qui vivent “en dessous du seuil de pauvreté” et de leur répartir les biens de consommation excédentaires au lieu de les détruire ou d’arrêter leur production ?

Les riches en seraient-ils moins riches pour autant ?

Certainement pas, mais cela aboutirait à combler, peu à peu, le fossé qui les sépare des pauvres et, pour jouir pleinement de sa fortune, il faut qu’elle vous situe le plus loin possible des autres.

La seule solution acceptable serait la suppression de la classe moyenne en intégrant ses effectifs à ceux des plus démunis.

L’idéal serait une société où ne subsisteraient que les riches toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres.

Le pouvoir nous y conduit à grandes enjambées.

Tout le reste n’est qu'utopie 

 

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30 mars 2008 7 30 /03 /mars /2008 21:55

Récemment, l’Etat a vendu la gestion des autoroutes à des Entreprises privées pour un prix d’amis.

Normal, tous les acquéreurs sont des amis. Ils s’appellent Vincent Bolloré, Martin Bouygues…

De quoi s’agit-il ? Assurer les travaux d’entretien de la voirie contre l’encaissement de tous les péages. Une manne qui ne pouvait pas échapper à ces citoyens hors du commun !

L’Etat a quand même été obligé de mettre un frein à leur appétit en fixant, chaque année, un pourcentage maximum à l’augmentation du prix des péages.

Évidemment, ils n’ont pas tardé à trouver l’astuce permettant de contourner la réglementation. Pour faciliter sa compréhension, je vais donner un exemple en chiffres ronds.

Supposons que la limite de l’augmentation soit fixée à 5%.

La société d’exploitation gère deux types de tronçons; nous les appellerons tronçons A et tronçons B. Ils sont d’une longueur équivalente ( pour la clarté de la démonstration ).

Au moment de la privatisation, le péage est uniformément fixé à 10€ pour 100 kilomètres sur tout le réseau.

Sur le tronçon A la fréquentation est faible : 1000 véhicules par jour.

Sur le tronçon B elle est forte : 2000 véhicules par jour.

Augmentation du péage : tronçon A : 0%, tronçon B : 10%

Ces deux tronçons étant d’une longueur équivalente, la limite de 5% d’augmentation, sur l’ensemble du réseau est donc bien respectée.

Sur le tronçon A, les mille utilisateurs quotidiens continueront à payer 10 € pour faire 100 kilomètres, soit 10.000 €

Sur le tronçon B, les deux mille utilisateurs paieront 10€ + 10% soit 11€ multipliés par 2000 égal 22.000 €

Total : 32.000 € contre 30.000 l’année précédente, soit un accroissement du profit de 6,67% et non 5%. Et encore, comme annoncé, j’ai pris des chiffres ronds. Dans la réalité, les disparités sont bien plus importantes.

Les comptables des Sociétés d’autoroutes, qui calculent beaucoup mieux que moi, peuvent en tirer un bien meilleur parti.

De plus, tous les ans, à chaque nouvelle autorisation d’augmentation, ils pourront affiner leurs calculs.

S’il vous arrive, sur une autoroute, de vous trouver pris dans un embouteillage, avant de payer le péage, par exemple, ayez une pensée pour ces gestionnaires à qui vous rapportez bien davantage que quand vous roulez sur une autoroute fluide et qui sont un modèle d’exemplarité pour notre Société.

Elle est pas belle la vie ! Pour les actionnaires des Sociétés d’autoroutes !

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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 23:20

Les salariés de l’Entreprise DACIA, filiale roumaine de RENAULT, sont en grève depuis plusieurs jours.

DACIA fabrique des voitures de milieu de gamme à bas coût. Elles peuvent être vendues la moitié du prix qu’elles atteindraient si elles étaient produites par RENAULT en France.

D’où un succès croissant. Les DACIA LOGAN sont déjà entrées dans le top 10 des modèles les plus vendus dans l’hexagone.

Comment ces conditions hyper concurrentielles ont-elles été obtenues ?

Les salariés de DACIA sont payés, en moyenne, tous emplois confondus, 285 € par mois.

Les charges sociales sont infiniment plus réduites que celles qui frappent les salaires français.

En dépit des prix de vente très bas de ses véhicules, DACIA fait des bénéfices record.

Ses salariés, c’est bien naturel, voudraient participer à la prospérité. Ils réclament une augmentation de 185 € par mois, ce qui les situeraient encore bien loin des salaires occidentaux.

Néanmoins, leurs patrons refusent de satisfaire ces revendications et, surprise, ils font du chantage à la délocalisation ! « Nous devons rester concurrentiels avec des pays comme le Maroc et l’Inde »

Voilà une situation qui me rappelle celle que j’évoquais dans l’article : « La plupart des gens sont pro-européens » du 1er décembre 2007, en voici un extrait :

« Et si les produits fabriqués par les enfants thaïlandais doivent acquitter des droits de douane pour entrer chez nous, il n’en va pas de même pour ceux issus des usines délocalisées en Pologne ou en Slovaquie puisque ces pays font maintenant partie de notre Marché Commun.

Et quand les miséreux qui les fabriquent auront obtenu une petite augmentation, après plusieurs semaines de grève, qui les auront réduits à la famine pour cause de délocalisation en Roumanie ou en Turquie ou l’un de ces autres pays qui frappent à la porte de l’Europe et qui y entreront, au moment opportun, afin de prendre la relève !…»

Analyse dépassée bien que récente !

La délocalisation transitant par les pays nouvellement « Européens » n’est plus à l’ordre du jour.

Dorénavant, elle se fera directement dans les pays « émergents » pour être beaucoup plus pérenne.

Il s’écoulera pas mal de décennies avant que les salaires des Indiens ou des Chinois atteignent la moitié de ceux des Européens ou plutôt de celui qu’ils toucheraient s’ils avaient encore du travail.

Avec la mondialisation, la réduction des droits de douane rendra leur production ultra compétitive.

C’est navrant mais on ne peut pas souhaiter aux Roumains d’obtenir satisfaction sur leurs revendications. Ils y gagneraient, peut-être, deux ou trois ans de salaire majoré mais avec, à terme, le chômage; le temps que leurs patrons rendent opérationnelles de nouvelles structures établies en Inde ou en Chine et démantèlent l’usine de Roumanie beaucoup plus coûteuse en salaires et charges sociales.

 

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26 février 2008 2 26 /02 /février /2008 15:34

Comment  les prix des produits manufacturés sont-ils déterminés ?

Pour apprécier leur coût, il faut tenir compte d’un certain nombre de paramètres : le prix de la matière première, celui du lait pour les yaourts, de la farine de blé pour les biscottes, par exemple. S’y ajoute le coût du transport du lieu de production au lieu de fabrication et celui de cette fabrication. On rajoute encore les frais de transport vers le détaillant, la marge du fabricant, celle du distributeur, la T.V.A., le coût prévisionnel de la publicité et on obtient le prix de vente final.

Vous vous demandez pourquoi je vous raconte tout ça ? Vous le saviez déjà ? Vous avez tout faux ! Ce n’est pas du tout comme ça qu’on calcule le prix de vente final d ‘un produit !

L’ancien sondeur que je suis va vous expliquer.

Quand un industriel veut lancer une nouvelle variété, qu’elle soit vraiment nouvelle ou que ce soit l’ancienne dotée d’un nouveau nom et d’un nouveau conditionnement, il fait procéder à de nombreuses études de marché. Je vais vous en citer quelques-unes :

Il y a l’étude de l’emballage appelé, en marketing, « test de packaging » C’est un métier, comme beaucoup d’autres, hélas ! où on aime beaucoup les termes franglais…

Il y a plusieurs façons de procéder, l’une particulièrement sournoise, consiste à faire déguster à des enquêtées, s’il s’agit d’un produit alimentaire évidemment, deux produits dans des conditionnements différents. Comme on ne lui dit pas qu’ils sont strictement identiques et qu’on lui demande avec insistance, lequel elle préfère, elle finit par en trouver un meilleur que l’autre. A son insu, elle choisit celui dont l’emballage lui convient le mieux.

Un autre test porte sur le produit lui-même, c’est, toujours en franglais, le « blind-test » ou, dans un meilleur français, le test en aveugle.

Cette fois les produits, deux ou plus, sont bien différents mais leur emballage est soigneusement dissimulé à la vue de la patiente.

Le nouveau produit est comparé à d’autres, éventuellement fabriqués par la concurrence, mais sans qu’elle puisse déterminer lequel est lequel.

On lui demande quel est celui qui a le meilleur goût, le plus onctueux, etc.etc.

Il ne s’agit pas d’établir une hiérarchie mais de déterminer les points à mettre en avant dans la future publicité.

Enfin, dans d’autres tests, on présente le produit dans son empaquetage définitif, on y goûte, on compare à d’autres…

Invariablement, le questionnaire se termine par deux questions, toujours les mêmes :

- Si ce nouveau produit était vendu dans le commerce, en-dessous de quel prix auriez-vous peur qu’il ne soit pas de bonne qualité ?

- Et au-dessus de quel prix le trouveriez-vous trop cher ?

La moyenne des réponses à ces deux questions, calculée à partir des questionnaires posés à l’ensemble de l’échantillon, permet de déterminer ce qu’en marketing on appelle le « prix psychologique ». Il ne reste plus au fabricant qu’à déduire la marge du distributeur pour lui vendre « au meilleur prix ».

C’est ce qui explique le prix inférieur des produits vendus sous une marque de distributeur alors qu’ils sont rigoureusement identiques à ceux des « grandes marques » fabriqués dans les mêmes usines, sur les mêmes chaînes. Jusqu’au jour ou beaucoup de consommateurs s’en seront rendus compte et auront délaissé les « grandes marques » .

Il sera alors temps de remonter le prix des produits sans marque au même niveau, peut-être même un peu au-dessus…

Mais si, aujourd’hui, certains produits alimentaires sont 50% plus chers qu’en octobre dernier, c’est, sûrement, parce que des études de marché ont montré que ce relèvement n’aboutirait pas à une perte significative de clientèle d’où un accroissement des profits.

Pourquoi se gêner ? Vous avez dit manipulation ?

 

 

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19 février 2008 2 19 /02 /février /2008 17:24

En Grande-Bretagne, la banque Northern Rock, en faillite, va être nationalisée. En application du grand principe libéral : privatiser les bénéfices, nationaliser les pertes.

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